Le QUINTE HUSH ROYAL de Camille

Le QUINTE HUSH ROYAL de Camille

Camille, gagnante du Meilleur Pâtissier, saison 8, tire les cartes pour HUSH : l’occasion de revenir sur sa passion pour la pâtisserie et la notion de partage, le sujet de la reconversion, son expérience face à la caméra et la gestion de son image après un passage à la télévision.

Carte 1- les Tea time et la démocratisation de la pâtisserie

 « Les Tea Time, ce sont des formules « goûter » proposées par les grands palaces parisiens qui permettent de passer un moment privilégié dans un cadre luxueux. J’en ai fait plusieurs quand je suis arrivée dans la capitale. C’est ce qui m’a donné envie de progresser en pâtisserie. Mais pas seulement ça : je n’avais plus envie de passer mon temps derrière un ordinateur. La pâtisserie redonne du sens à ce qu’on fait. C’est le retour aux valeurs fondamentales et humaines comme le partage. On ne crée plus du bullshit mais des trucs vrais, avec nos mains. Je crois que c'est pour ça aujourd'hui qu'il y a un énorme engouement pour la pâtisserie. »

Carte 2 – Faire face à la caméra pendant Le Meilleur Pâtissier

« C'est quelque chose que je n'avais jamais testé de me retrouver face à une caméra. Au début, j’ai eu un peu de mal. C’était déjà compliqué de pâtisser sous une tente où tu ne connais pas ton environnement et en plus avec une caméra… Ce n’est pas du tout naturel et surtout très angoissant ! Face à l’objectif, on a l’impression qu’on doit jouer un rôle alors que ce n’est pas vrai : on nous demande juste d’être nous-même ! J’ai eu l’étrange réaction de ne pas montrer mes émotions. Les journalistes m’ont dit au bout d’un moment de me lâcher. J’ai découvert que les gens ne s’attachent pas seulement à des candidats qui savent faire des supers gâteaux mais surtout à une personnalité. Je n’ai pas feint un personnage. C’est pour ça je crois que les gens continuent à me suivre sur les réseaux sociaux aujourd’hui.

En tout cas, cette expérience m’a beaucoup aidée dans mon quotidien. Avant, j’avais tendance à accumuler plein de choses, à garder mes émotions jusqu’à ce que ça sorte. Je ne sais pas si ce sont les caméras ou le fait d’être passée à la télé mais maintenant j'arrive à verbaliser plein de chose. Je parle même toute seule des fois dans ma cuisine ! »

Carte 3 – Les ateliers de pâtisserie

« A la base, je ne voulais pas faire d'atelier parce que ça demande beaucoup de temps et de préparation. Mais pendant le premier confinement, je crois que la bouffe a été une valeur refuge pour tout le monde et plein de gens se sont mis à pâtisser. Je m’ennuyais de mon côté et je me suis dit que j’allais proposer des ateliers à distance. C’est très pratique car ça permet de toucher des gens de toute la France et même à l’étranger ! Ce sont des moments de partage et d’échange hyper privilégiés. Ça me permet de montrer que tout le monde peut atteindre un bon niveau. Les gens croient que je suis douée parce que je fais ça depuis toute petite mais ce n’est pas vrai. Ça ne fait que 4 ans que je m’y suis mise et ça m’a demandé des heures et des heures d’entraînement. »

Carte 4 – Le CV de Camille

« Mon CV est composé de deux éléments très différents : la pâtisserie et la finance. Il fallait que je fasse un choix au bout d’un moment. Quand je travaillais chez Accenture, je devais partager mon cerveau en deux : la journée, j’étais branchée chiffre et le soir, pâtisserie. Ça me demandait beaucoup d’énergie ! Au bureau, j’étais un peu un OVNI. Mais je crois que j’ai permis de véhiculer un message positif : il n’y a pas que le travail dans la vie, il y a plein de choses qu’on peut faire à côté pour être épanoui tout en étant efficace au bureau. Mais là où j’ai vraiment contribué à faire bouger les choses, c’est dans le domaine de la reconversion. Après l’émission, j’ai fait pas mal de podcasts sur le sujet et des gens se sont reconnus dans mon profil. J’ai eu beaucoup de messages pour me dire qu’ils appréciaient le fait que j’en parle sans filtre. Ce n’est pas parce qu’on a fait une grande école qu’on ne peut pas décider de toute arrêter pour faire autre chose. »

Carte 5 – Passer le CAP Pâtisserie Incognito

« Ça c’est la story que j’ai publiée avant les épreuves écrites du CAP Pâtisserie. J'ai voulu arriver un petit peu incognito parce qu’il n’y aurait que des candidats libres, donc forcément des passionnés de pâtisserie susceptibles de me connaître. J'aime bien le contact avec les gens mais je n’avais pas envie de prendre 10 000 photos juste avant de passer un examen. Ce qui a été le plus compliqué à gérer, c’est le passage devant le jury. Les candidats du Meilleur Pâtissier qui ont passé le CAP avant moi m’avaient prévenue : il y a deux types de réaction chez les membres du jury. 1) ils sont bienveillants et tout se passe bien parce qu’ils ne veulent pas faire de différence entre les candidats ; 2) ils n’aiment pas trop les candidats de l’émission car ce qu’on fait à la télévision n'est conventionnel. J’étais plutôt dans la 2e situation mais la bonne nouvelle, c’est que j’ai eu mon CAP !

Ça, c’est un des exemples de la notoriété que l’on acquiert après l’émission. Du jour au lendemain, tu es pas mal reconnu dans la rue. Même si c’est toujours bienveillant, ça mène à des situations assez cocasses. Un matin, je suis allée en jogging à la boulangerie et des gens m’ont demandé une photo. C’est un peu gênant quand t’es pas du tout en état et que tu ne sais pas où la photo va atterrir ! On le sait que l’émission va forcément changer ta vie mais on n’est pas du tout préparés à ça. M6 ne prévoit pas d’accompagnement, de coach en gestion d’images ou autre. On est un peu lâchés dans la nature. Après un passage à la TV, il faut vraiment avoir la tête sur les épaules pour ne pas prendre la grosse tête et surtout éviter de péter un câble du jour au lendemain. »

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