Coronavirus : une com' de crise peu efficace ?
Dans cette période de crise, le gouvernement doit à la fois rassurer les Français et faire des choix difficiles. Pourtant, sa stratégie porte à confusion, au bénéfice de l’incompréhension, du doute et de la désobéissance aux mesures prises. Qu'est-ce qui a pêché dans la communication de crise du gouvernement. Décryptage.
Alors que le pays vit une période de confinement indéfinie, les Français acceptent les mesures à reculons. En cause, la stratégie de communication hésitante du gouvernement.
Il faut dire que le gouvernement enchaîne les volte-face. Le 9 mars, le président de la République se balade avec sa femme sur les Champs-Elysées en dédramatisant : « j’ai le droit de me promener. » Trois jours plus tard, on le revoit face caméra, la mine grave, pour annoncer : « J’invite tous les Français à limiter leurs déplacements au strict nécessaire. » Même scénario du côté du ministre de l’Education nationale qui certifie que fermer les écoles ne serait pas la bonne solution quelques jours avant l’annonce de la fermeture de tous les établissements scolaires.
Les Français sceptiques en ce qui concerne les questions de santé
Outre les dissonances dans les discours, le gouvernement doit aussi faire face à une méfiance historique de la population envers les politiques quand il s’agit de questions sanitaires. Dans le passé, certaines gestions de crise ont mal été gérées, comme l’incendie de Lubrizol à Rouen, la grippe A ou encore la vache folle. Des épisodes qui sont encore dans toutes les têtes et qui laissent des traces.
C’est pourquoi, pour assoir une certaine crédibilité, le gouvernement a créé un binôme avec le ministre de la Santé et Jérôme Salomon, le directeur général de la Santé, désormais surnommé « Monsieur Coronavirus ».