Coronavirus : Pâques 2.0 pour les chocolatiers
Pâques confinés mais Pâques quand même ! Pour sauver cette période très importante pour eux, les chocolatiers se transforment en véritables communicants sur la toile : site d'e-commerce tout neuf, réseaux sociaux au taquet et même de la pub en ligne.

30%. C’est en moyenne la part des fêtes de Pâques dans le chiffre d’affaires d’un chocolatier. Autant dire qu’il ne faut pas louper cet événement au risque de mettre la clef sous la porte. Et c’est justement ce qui inquiète les chocolatiers en cette période de confinement. S’ils sont autorisés à continuer leurs activités, ils ont dû s’adapter (réduction du personnel, fermeture de la boutique aux clients, mise en place de livraisons gratuites et d’un service de paiement en ligne) et les clients se font plus rares. Seule solution pour éviter le pire : communiquer davantage pour faire connaître leurs nouveaux services et donner envie d’une petite douceur en ces temps difficiles.
Les chocolatiers, ces nouveaux communicants
Alors que certaines entreprises restent muettes depuis l’annonce du confinement, les chocolatiers n’ont jamais autant communiqué. Ils profitent d’être moins concentrés sur la production de chocolats pour essayer des nouvelles stratégies commerciales. Il y a d’abord les options traditionnelles avec les spots à la radio locale, les affiches dans le magasin et le réseau des commerçants de la ville. Mais le nouveau terrain de jeux des professionnels est plutôt Internet. Un support qu’ils utilisaient jusqu’à présent très peu. Le site web en mode e-commerce remplace désormais la vente sur place. Frédéric Lefèvre, gérant de la chocolaterie Pol Bouchex à Charleville-Mézières (Ardennes), a même mis en ligne son site pour l’occasion.
Pour communiquer, c’est surtout sur les réseaux sociaux que les artisans misent le plus avec en tête Facebook et Instagram. Devenus de véritables community managers, les chocolatiers n’hésitent plus à poster tous les jours des nouvelles informations (horaires aménagés, produits de Pâques, livraisons gratuites, etc.). De quoi remplacer numériquement les vitrines physiques autrefois si alléchantes.

Pâques sur Internet, une stratégie payante
Tous ces efforts ne sont pas faits en vain puisque les chocolatiers constatent déjà un retour sur investissement de leur travail en ligne : des nouveaux abonnés sur les réseaux pour Frédéric Lefèvre même si « ce n’est pas affolant non plus », des nouveaux clients pour Isabelle Osmont qui découvre de nouveaux noms dans ces fichiers et des livraisons en nombre pour Ivan Delaveaux qui avoue qu’il n’était « pas prêt du tout ».