FL'HUSH NEWS : Déconfinement, 1er mai et Travis Scott
Comme tous les vendredis, la rédac' de HUSH fait le récap des actus vues par la com' qu'il ne fallait pas louper dans la semaine. Dans ce FL’HUSH NEWS présenté par Arnaud, on décrypte la communication autour du déconfinement, on parle du 1er mai confiné et des festivals musicaux digitalisés.
Une com' floue autour du déconfinement
Le 13 avril, E. Macron annonce une sortie le 11 mai pour rassurer les Français mais c'est au gouvernement de trouver les solutions. Pour montrer la difficulté de l'affaire, les autorités ont nommé à la tête de l’opération un Monsieur déconfinement : Jean Castex, surnommé Jean Casse-tête. Son rôle est de coordonner l’ensemble des opérations mais pas d’aller sur le front médiatique.
En première ligne, on trouve plutôt Edouard Philippe. Le premier ministre s’est exprimé le 28 avril devant l’assemblée nationale pour expliquer son plan et ainsi faire taire les fuites et suppositions nombreuses. Objectif atteint ? Pas vraiment. Si les choses se précisent, on n’est pas à l’abri d’un changement de programme et il manque encore de nombreuses informations. Finalement, ce que l’on retient, ce sont des dates pour en savoir plus : le 7 mai, le 11 mai, le 18 mai puis le 2 juin.
Edouard Philippe n’aurait-il pas dû attendre avant de s’exprimer comme le proposait le Président ? C’est compliqué puisqu’il doit à la fois répondre à la pression médiatique qui veut des réponses rapidement et à la fois au besoin des Français d’avoir des informations précises qui demandent du temps.
Un 1er mai sur le canap' et les portables
Cette année, le 1er mai a une odeur particulière en plus du muguet. Confinement oblige, et pour la première fois depuis la seconde Guerre Mondiale, les Français ne peuvent pas défiler dans les fameux cortèges pour célébrer la fête du travail.
Au programme : un 1er mai 2.0 avec des pancartes, des banderoles aux balcons et des slogans sur les réseaux sociaux. Pour les grandes organisations syndicales comme la CGT et pour les mouvements lycéens/étudiants, c’est « l'occasion de donner la parole aux "oubliés" et aux "invisibles de nos sociétés, qui continuent à travailler, le plus souvent au risque de leur propre vie ».
Les partis politiques ont également prévu des rendez-vous virtuels comme le Rassemblement national qui diffusera à 11h une émission sur Facebook et YouTube. Du côté de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon avait déjà pris de l’avance en organisant depuis un mois des manifestations en ligne à travers le #PlusJamaisCa. Aujourd’hui, le parti appelle en plus à la « casserolade » à midi depuis les fenêtres.
Casserolade le 1er mai à 12H#Casserolade1erMai
— Insoumis 9113 #PlusQueJamaisLaFI (@insoumis9113) April 26, 2020
On peut également manifester depuis son canapé grâce à l’application « manif.app » qui permet de créer un avatar virtuel rouge et de l'intégrer dans une manif virtuelle via une carte interactive, comme par exemple devant le Palais de l’Elysée ou l’Assemblée nationale.
Ces nouveaux outils d’action à la démocratie circulent déjà en Europe et pourraient bien être une nouvelle tendance de revendication citoyenne au-delà de cette journée.
https://t.co/bJflRaSIuq - https://t.co/SwxeFnhqsi Manifest online together on a shared map pic.twitter.com/dFjtmioPtQ
— Antoine Schmitt (@AntoineSchmitt_) April 16, 2020
Les festivals de musique digitalisés
La musique est une autre victime du confinement. Aujourd’hui, c’est tout le secteur qui en appelle au développement de solutions technologiques innovantes pour venir en aide à l’ensemble de la filière musicale.
La SACEM et ses équivalents européens ont initié le #NextStageChallenge. Il s’agit d’un hackathon virtuel ouvert à tous pour trouver des solutions qui peuvent aider les artistes, les promoteurs et l’ensemble des acteurs de la musique en explorant de nouvelles expériences et des nouveaux modèles commerciaux pour la crise et après.
Ce n’est pas une mince affaire mais les idées de “concerts virtuels” en inspirent plus d’un, à l'image du rappeur Travis Scott qui a déjoué le confinement en organisant un concert en ligne sur Fortnite, suivi par 12 millions de joueurs. Même chose pour le rappeur Alonzo qui a donné une représentation dans le jeu GTA à l’initiative de la marque qu’il représente (PUMA) avec l’agence de communication Havas Sport & Entertainement.
Ces alternatives pourraient-elles perdurer après la crise? Remplacer les Vieilles Charrues ou le Hellfest par des festivals virtuels paraît inconcevable. Il est à l'inverse aussi difficile de retrouver la convivialité d’un énorme pogo en virtuel. En revanche, cela ouvre un nouveau support de création pour les artistes musicaux et pour l’univers des jeux vidéo qui intègrent de plus en plus des collaborations avec l’extérieur.