FL’HUSH NEWS : la com’ en plein covid-19 et Asterix orphelin
Chaque vendredi, la rédac' de HUSH fait le récap des actus vues par la com' qu'il ne fallait pas louper dans la semaine. Aujourd'hui, dans ce FL’HUSH NEWS présenté par Arnaud, on décrypte la communication du gouvernement en période de crise, on fera un tour du côté des Etats-Unis où les campagnes électorales se poursuivent malgré tout et on parle d’Albert Uderzo, le 2e papa d’Astérix, qui vient de nous quitter.
Coranavirus : comment s’en sort le gouvernement ?

Qui dit guerre, dit situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle mais aussi communication exceptionnelle. Le rôle du gouvernement n’a jamais été aussi important tant dans les décisions qu’il prend mais aussi dans son rôle pour rassurer et informer la population. Pourtant, la communication du gouvernement laisse à désirer notamment à cause de trois aspects :
1) Les contradictions du gouvernement
Avec en tête celles de la porte-parole Sibeth Ndiaye, et elles sont nombreuses. Si elles peuvent faire sourire, dans certains cas, la vie des citoyens est en danger.
2) Les discours d’Emmanuel Macron

Depuis son allocution du 16 mars, le président use et abuse du champ lexical de la guerre et de la résistance : « nous sommes en guerre », « l’ennemi est là », « mobilisation générale », « combat contre l'épidémie », « nous gagnerons », « nous tiendrons », « nous devons faire bloc », etc.
Bref, Emmanuel Macron prend très à cœur son rôle de chef du pays et chef des armées. Mais qu’en est-il dans les faits ? Si nous sommes réellement en guerre, pourquoi ne pas avoir mobilisé l’armée française dès le 16 mars ? Pourquoi attendre le 25 mars pour lancer “l’opération Résilience” et mobiliser les porte-hélicoptères ? Certains parlent d’une stratégie pour cacher le retard du gouvernement dans ses prises de décision.
3) La question sanitaire

Les Français n’ont pas confiance en leurs politiques en ce qui concerne leur santé. Pourquoi ? A cause des crises sanitaires passées : l’incendie de Lubrizol à Rouen, l’épidémie de la grippe aviaire ou encore la crise de la vache folle. Autant d’événements qui ont été en partie mal gérés et qui laissent forcément des traces.
Que faire face à ce problème ? Le gouvernement a créé un binôme entre Olivier Véran, le ministre de la Santé, et Jérôme Salomon, directeur général de la Santé. Et il ponctue chacune de ses décisions par : « sous le conseil du comité scientifique ». Mais qui est dans ce comité scientifique ? Sa composition reste assez floue, à part Jean-François Delfraissy qui a accepté de donner son nom et le Professeur Didier Raoult qui a quitté le comité car “il ne correspond pas à ce que je pense devoir être un conseil stratégique”. Une situation qui manque de transparence selon Vincent Edin.
USA : quand la politique réinvente sa communication
Cette épidémie est l’occasion pour les politiques (et pour tout le monde) de revoir certains process notamment en ce qui concerne leur communication. C’est le cas, aux États-Unis, de Joe Biden et Bernie Sanders qui continuent malgré tout les primaires démocrates.
A défaut de grands meetings, ils tentent de se rapprocher des électeurs autrement en s’incrustant directement chez eux via Internet. Joe Biden a été le premier à s’essayer avec un télé-meeting sur la plateforme Zoom. Audacieux même si la bonne idée a vite fait un flop technique : 3 heures de retard, des incrustations ratées et le son qui ne marche pas, obligeant le candidat à finir en parlant dans son iPhone. Des soucis techniques qui peuvent arriver même au meilleur, n’est-ce pas Webedia ? L’utilisation de cette application permettant de réaliser des vidéo-onférences jusqu’à 1000 personnes, sur le papier, c’est une bonne idée puisque ça permet aux internautes de réagir directement aux propos du politique. A ré-essayer, non ?

En parlant d’interaction, l’équipe de Joe Biden a même réussi à recréer les bains de foule en proposant une file d’attente virtuelle pour que les supporters puissent chacun leur tour passer un moment en tête à tête (enfin webcam à webcam) avec leur candidat préféré.
Uderzo : quand les BD font passer des messages
Albert Uderzo, le 2ème papa d’Astérix, nous a quittés mardi dernier à l’âge de 92 ans. Dessinateur engagé, il profitait de ses BD pour faire passer des messages.
Il s’est d’abord beaucoup amusé à utiliser ses personnages pour caricaturer des personnalités.
Par exemple on retrouve Jacques Chirac dans le personnage Saugrenus, le conseiller de César (Obélix et compagnie). Saugrenus, c’est un jeune diplômé qui propose à César d’affaiblir les Gaulois en les enrichissant, en achetant leurs menhirs et en faisant grimper les prix. Chirac, à l’époque, venait d’être maire de Paris. Uderzo aurait ainsi fait un clin d’œil à ce golden boy qui voulait mettre en place des plans de relance à tout va, à l’image du capitalisme.

Uderzo profitait aussi de ses BD pour dénoncer les horreurs de l’Histoire, comme le nazisme dans Astérix chez les Goths. On y retrouve plein d’analogies comme la volonté des Goths d’envahir les autres pays, leur comportement à la fois discipliné et autoritaire. Même les casques à pointes rappellent ceux de l’armée allemande.
