Les Internettes : les créatrices vidéo ne comptent pas pour du beurre

Les Internettes : les créatrices vidéo ne comptent pas pour du beurre

Les Internettes sont une association qui a pour ambition d’encourager et de valoriser les créatrices de vidéos sur le web. « C’est une initiative qui est très dans l’empowerment et qui aborde la création féminine sur YouTube et même les réseaux sociaux » explique She Deraz, vice-présidente de l’association.

Les adhérents se réunissent régulièrement autour de master class pour échanger avec des créateurs chevronnés. « On a reçu Raphaël Descraques, Solange te parle ou encore Benjamin Vernet. Ils ont pris de leur temps pour raconter leur expérience sur leur chaîne YouTube.», raconte She. Le collectif organise aussi des ateliers pratiques pour permettre aux créatrices de recevoir des conseils et de gagner en expertise, comme par exemple dans le montage vidéo. Des rencontres en interne mais pas que : pour faire émerger la problématique de la création féminine au grand public, les membres interviennent aussi dans des débats à l’extérieur, que ce soit dans le programme #EllesFontYoutube, aux Week-ends au Campus d'Animafac, au live de DataGueule sur la démocratie ou encore à la Nuit originale.

Les Pouces d’Or, un concours pour les créatrices vidéos

Les Internettes filent un autre coup de pouce aux créatrices de vidéo à travers leur concours annuel « Les pouces d’Or ». Il récompense 12 talents émergents avec plusieurs gains à la clé comme une bourse de 3000 euros d’aide à l’écriture du fonds CNC Talent. Les critères d’évaluation ? La réalisation, l'originalité et la prise de risque, la présentation et le marketing de la vidéo.

Stigmatisation des femmes vidéastes sur YouTube

YouTube était à ses débuts une plateforme pleine d’opportunités pour les créateurs de vidéos qui pouvaient parler de tous les sujets sans distinction de sexe, etc. Mais progressivement, son contenu éditorial s’est standardisé et stigmatisé. « Beaucoup de femmes vidéastes parlaient de beauté, de lifestyle tandis que les hommes abordaient des sujets sur les sciences. Quand certaines ont voulu en parler aussi, elles ont rencontré des difficultés : soit leurs sujets étaient davantage passés à la loupe pour vérifier la véracité, soit elles subissaient des remarques sur leur physique ou leur manière de s’habiller alors que ce n’était pas le fond du sujet. », raconte She. L’objectif des Internettes est donc de bousculer les conventions et de permettre à ses plus de 21 000 adhérentes de pouvoir s’exprimer dans des domaines comme les sciences, le gaming, les sujets de société, l’art...

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