Les oubliés de la com' : les indépendants

Les oubliés de la com' : les indépendants

Pendant la phase de confinement à cause du Covid-19, HUSH lance la websérie confinée « les oubliés de la com’ ». Nous allons à la rencontre de profils qui font peu ou pas l’actualité pour comprendre leur nouveau quotidien et l'importance accrue de la communication. Zoom sur les professions indépendantes.

Déjà compliqué à comprendre et à toucher, le chômage partiel ne concerne pas tous les travailleurs. Les indépendants, freelance, autoentrepreneurs et créateurs d’entreprise ne sont pas dans le même bateau surtout en période de confinement.

« Les salariés et les entreprises bénéficient pendant cette crise du coronavirus de plus de protections et d’aides que les indépendants. Ils ont le chômage partiel, des charges décalées et des loyers non payables. Les indépendants, eux, n’ont pas encore de réforme chômage. Le gouvernement parle d’un fonds de solidarité de 1 500 euros mais les contours restent assez flous. »
Alexandre Dana, CEO Live Mentor

Les atouts des indépendants face au COVID-19

Selon Alexandre Dana, CEO de Live Mentor, une école en ligne pour les entrepreneurs, les indépendants peuvent plus facilement travailler à distance. C’est en effet une pratique plus largement répandue, notamment dans les métiers phares du monde des freelance comme vidéaste, consultant en communication, rédacteur, graphiste ou encore développeur web. Deuxième atout ?

« Les indépendants sont en train de réinventer les activités, comme l’événementiel qui est très touché par le confinement. On voit apparaître des événements organisés en ligne plutôt qu’en présentiel. C’est une créativité très forte qui est déployée.  »
Alexandre Dana, CEO Live Mentor

« Au début du confinement, on m’a dit de tout arrêter »

Dans les faits, tout le monde n’est quand même pas logé à la même enseigne. D’un côté, on a les entrepreneurs qui poursuivent leurs activités comme Julie Levêque, co-fondatrice de comm’une opportunité, une plateforme de mise en relation entre porteurs de projet et collectivités territoriales. Pour elle, le travail à la maison n’est pas un problème, le plus dur étant « de gérer les enfants car il n’y a pas de crèche ni d’école ». Avec ses associés, ils travaillent à distance multipliant les échanges via Slack, Trello, What’s app, etc. Les missions ont seulement un peu changé puisqu’il ne s’agit plus de faire du démarchage mais « de se concentrer sur des sujets de fond ».

De l’autre, on a les indépendants dont toutes les activités sont à l’arrêt :

« J’ai encaissé mes derniers règlements et là je ne fais plus de chiffre d’affaires. On m’a dit d’arrêter car tout le monde a été surpris et ne savait pas comment communiquer. »
Loïse Barbé, social media manager indépendante

Les acteurs de l’entrepreneuriat tous solidaires face au coronavirus

Pour les indépendants également, le discours du gouvernement est flou et suscite de nombreuses questions. Mais les entrepreneurs ne se laissent pas abattre pour autant et trouve des réponses et du réconfort dans leur communauté.

« On a eu plusieurs messages de l’association Initiative dont on dépend. Ils sont très disponibles. J’ai pu contacter mon banquier. On a eu des messages de la CCI et de BPI. On fait aussi partie d’un accélérateur de start-up qui organise des moments en ligne pour préparer l’après. C’est rassurant de se sentir accompagner.  »
Julie Levêque, co-fondateur de comm’une opportunité
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