Les oubliés de la com' : les vétérinaires
Pendant la phase de confinement à cause du Covid-19, HUSH lance la websérie confinée « les oubliés de la com’ ». Nous allons à la rencontre de professionnels et de profils qui font peu ou pas l’actualité pour comprendre leur nouveau quotidien et le rôle accru de la communication dans leur métier. Zoom sur les vétérinaires.
Jappements, miaulements, couinements, sifflements… les cris des animaux se font rares dans la salle d’attente du cabinet vétérinaire Lassaux – Desguerre situé à Villers-sous-saint-leu (Oise). Et pour cause, ils sont aux abonnés absents. Ou presque. « Il est impératif de n’accepter de prendre en charge un animal que sur rendez-vous » et limiter aux cas urgents, précise le communiqué envoyé le 15 mars par l’Ordre des vétérinaires à ses membres pour lutter contre la propagation du coronavirus. Il s’agit là d’une des nombreuses mesures strictes que Cécile Lassaux a dû appliquer dans son cabinet.
Des mesures d'hygiène en interne
Contrairement aux autres commerces du village qui ont fermé leurs portes, celles de son cabinet, elles, sont bien restéeq ouvertes. Son établissement fait en effet partie de ceux autorisés à assurer la continuité de leurs services. Mais pour être conforme aux recommandations du gouvernement et de la Santé publique, cela a nécessité toute une réorganisation en interne. « On fait comme on peut, on essaie de suivre », s’exclame la professionnelle. Avec son associée, elles ont réduit leur effectif pour protéger leur personnel et elles portent systématiquement des gants et des masques. « Nous, il nous restait des gants et des masques, on est contents mais ceux qui n’en ont plus, tant pis pour eux », ironise-t-elle.
Le nouveau rôle des vétérinaires : communicants
Derrière cette plaisanterie, il y a de nouvelles difficultés de gestion. Si elle tente au mieux de responsabiliser son personnel, elle est parfois confrontée à une patientèle indisciplinée. « Dans le cabinet, il n’y a qu’une personne dans la salle d’attente et une personne dans les bureaux avec l'animal », nous explique Cécile. Bien que les clients soient compréhensifs en restant dans leur voiture, une fois sur place, ils manquent de vigilance sur les gestes à ne pas faire, comme s’accouder au comptoir du secrétariat en attendant de récupérer ou de régler les médicaments prescrits.
L’équipe soignante a pourtant collé des signalétiques un peu partout pour rappeler les règles à respecter jusqu’à mettre des caisses devant le comptoir du secrétariat pour obliger chacun à garder une distance d’un mètre minimum.
Les moyens manquent et les vétérinaires du cabinet ne se sentent pas toujours rassurées. Mais qu’en est-il du soutien du gouvernement à leur égard ? Cécile balaie cette question de la main : « Oh, vous savez, on n’attend rien. »
Lutter contre les fake news à propos du coronavirus

L'une de ses missions les plus importante aujourd'hui, c’est de répondre aux interrogations des clients. « J’ai peur qu’il attrape le virus. Je n’ai toujours pas compris ce qu’il en était concernant nos animaux avec ce flot d’informations à la télé », s’inquiète Alix, maîtresse d'un labrador. Le message n’est en effet pas toujours très clair, notamment en matière de transmission du virus animal/humain, au point que l'on voit circuler sur les réseaux sociaux de nombreuses fake news. Les vétérinaires deviennent donc les porte-parole des autorités sanitaires. « On peut donner le virus au chien mais il ne vous le retransmettra pas », répond la professionnelle.
Les vétérinaires prêts à aider les professionnels de santé
Soigner, informer et puis faire preuve de solidarité. Face à la montée en puissance du nombre de malades du coronavirus, le conseil de l’Ordre des vétérinaires a demandé à ses membres de se porter volontaires pour aider si besoin les professionnels de santé.