Les Prêteuses : comment Instagram a changé la mode ?
Léa et Raquel, alias "Les Prêteuses", se sont démarquées pendant le confinement avec leurs stories et leurs lives sur Instagram en parlant chiffon, beauté et food. Léa Gozlan, à l'initiative du projet de location de vêtements, revient sur le secret de leur succès. (Clique sur l'image en haut de la page pour voir la vidéo)

Les Prêteuses, c’est quoi ?
Les Prêteuses, c'est un showroom de location de robes de soirée que j'ai créé il y a 4 ans. J'ai d'abord commencé à la maison, à côté de mon lit, avec quelques pièces sur un petit stoyak. C’était assez marrant ! Je ne pensais pas du tout que ça allait prendre mais les filles ont adoré le concept. J’ai commencé avec Instagram en postant des photos de mes robes. C’est comme ça que j’ai eu de plus en plus de monde puis j'ai ouvert un plus grand showroom à Paris et à Londres.
En quoi Instagram a changé la location de vêtements ?
Avant la location, c'était limite : “Tu vas louer une robe ? Ah non, tu ne vas pas mettre quelque chose que quelqu'un a déjà porté !”. Maintenant, c'est complètement dans l'air du temps et c’est ce que les filles veulent. Avec Instagram, on ne peut plus mettre une tenue deux fois parce qu'on nous a déjà vu la porter dans la story d'untel et d'untel. Aujourd'hui, les fringues ont une seule utilisation. Or, en soirée, on a envie de mettre quelque chose de beau, de qualité et de pouvoir changer. En fait, Instagram, c’est très important dans le monde de la mode parce que c’est ce qui permet maintenant de communiquer. On va vers la fin des magazines papier. On est beaucoup plus dans le digital. On voit ce que Kim Kardashian, Kylie Jenner ou plein d'autres grandes influenceuses ou grandes filles de la mode ont porté et on a envie de faire pareil.
Le confinement a-t-il eu un impact sur ta communication ?
Avant le confinement, c’était assez soft. On se contentait du showroom avec un peu de clientes qui portaient les nouveautés. Avec ma sœur Raquel, on fait office de mannequins parce que les filles peuvent s'identifier à nous. On est des filles normales : je suis assez petite et fine et ma sœur est plutôt grande et pulpeuse. On s’est dit une blonde, une brune, c’est assez marrant. On a voulu que les followers s'attachent à nous. Pendant le confinement on s’est un peu ennuyées et on s'est dit qu’on avait envie d'être plus dans le blog et de montrer vraiment notre vie. On a fait beaucoup de lives : on a essayé de fournir tous les outils pour éviter l’ennui avec des pros du massage, de la coiffure, de la cuisine, etc. On a bien plus de followers depuis parce qu'on a parlé librement, sans tabou et sans préparation. Les filles nous kiffent et on les kiffe. Elles sont devenues un peu nos copines. Maintenant, on partage un peu moins nos vies parce que le travail reprend petit à petit mais on continue à être proches d’elles.
Reste-t-il encore de la place pour des nouveaux arrivants sur Instagram ?
Les blogueuses adorent dire qu'on ne peut plus se lancer aujourd'hui parce qu'Instagram est saturé. Je ne suis pas d'accord. Si tu as la vraie idée, je ne parle pas de faire un copier-coller, que tu as ta propre personnalité et que tu proposes quelque chose qui n'est pas sur le marché, tu peux y arriver. Tout est à faire sur Instagram !