
La pub pour le cinéma désormais autorisée à la TV
Un décret publié en août autorise désormais les chaînes de télévision à diffuser des publicités pour le cinéma. La réforme est à l'essai pendant une période de 18 mois.
Tu savais qu’avant, les productions de cinéma n’avaient pas le droit de faire de la publicité pour leurs films à la télévision ? Il n’y avait que les œuvres qui sortaient en DVD ou VOD qui pouvaient bénéficier de cette exposition médiatique. Oui, mais ça c’était avant ! Depuis le mois d’août, un décret permet de revenir sur cette interdiction.
Depuis, les régies publicitaires ont inventé tout un dispositif pour attirer ce nouveau marché sur leurs chaînes : extraits de bande-annonce, retranscriptions d’une avant-première ou encore montages des films du réalisateur à l’affiche. Ils disposent de 18 mois pour faire des essais que le gouvernement analysera pour prendre une mesure définitive.
Ce changement de règle s’inscrit dans le cadre de la réforme de l’audiovisuel lancé par le gouvernement au début du quinquennat. Le décret concernant la publicité pour le cinéma à la TV concerne également la publicité segmentée à la télévision, c’est-à-dire sa personnalisation en fonction de son public.
Pourquoi la publicité pour le cinéma était interdite à la TV ?
A l’origine, la publicité pour le cinéma à la télévision était interdite pour protéger le cinéma français, notamment les producteurs indépendants : ces derniers n’ont pas les mêmes budgets pour faire la promotion de leurs productions que les blockbusters américains. C’est pourquoi la mesure prise par les hommes politiques fait débat dans le secteur cinématographique.
Un 2e décret a été publié concernant la diffusion des œuvres cinématographiques à la TV. Autrefois, les chaînes en clair ne pouvaient pas les diffuser le mercredi et le vendredi soir, ni le samedi et dimanche après-midi. Cette restriction visait à protéger les salles de cinéma. Elle ne parait cependant plus pertinente alors que les plateformes de streaming ne sont pas soumises à cette loi.
Ces petits changements devraient ouvrir la porte à une réforme plus globale sur la chronologie des médias. Cette réglementation française qui définit les délais de diffusion d’un film en fonction des supports est aujourd'hui largement critiquée car elle ne correspond plus au mode de consommation vidéo des Français.