Le QUINTE HUSH ROYAL d'Alix Bénézech
5 cartes pour 5 questions sur la carrière de la comédienne Alix Bénézech : pourquoi elle a choisi le métier d'actrice, son expérience aux côtés de Tom Cruise dans Mission Impossible, la place des femmes dans le cinéma... (Cliquer sur la photo en haut de l'article pour voir la vidéo.)
"J'ai voulu être actrice pour changer les choses dans la société."

"La vie nous appartient est l'un des premiers films dans lequel j'ai tourné à l'étranger. Il parle de deux adolescents qui se sont rencontrés via les réseaux sociaux et qui décident de mettre fin à leurs jours. C'est grâce à ce film que j'ai pris conscience de la raison pour laquelle je voulais faire ce métier et de l'influence que je peux avoir en tant qu'actrice : je veux porter un message positif et faire changer les choses dans la société. Avec ce film, par exemple, on a eu pas mal de lettres d'adolescents qui avaient été touchés et qui avaient peut-être compris qu'un geste aussi radical et si jeune n'était pas nécessaire."
"Je suis une influenceuse malgré moi."

"Il s'agit du film Influenceuse. C'est un court-métrage réalisé par Sandy Lobry, qui parle des dangers des réseaux sociaux, notamment sur les jeunes, sur les adolescents. Moi, j'aime bien les réseaux sociaux, c'est vrai que je les ai utilisés très tôt pour partager mon travail. Maintenant, tout le monde y est. En tant que personnalité publique, on a une responsabilité puisqu'on a une influence via ces réseaux sur ceux qui les regardent, qui s'abonnent et qui suivent les contenus. Bien que ce ne soit pas mon métier, je pense être une influenceuse malgré moi avec ma petit communauté. J'essaie de faire attention à ce que je publie. Mais je suis humaine et je peux faire des erreurs en publiant des choses qui me paraissent bien sur le moment avant de me rendre compte de leur impact avec du recul."
"Il ne faut pas compter uniquement sur son agent pour se faire connaître."

"C'est mon agent, Yoann de Birague. Son rôle est de négocier les contrats et de me conseiller. Il ne faut pas trop attendre non plus de son agent. On reste des artistes et on est aussi force de proposition. Le conseil le plus précieux que j'ai retenu, c'est celui du chanteur Christophe avec qui j'ai tourné dans un film. Il m'a dit : "Tu es ton propre patron." Personnellement, j'ai eu un agent très tôt. A l'époque (il y a 10 ans), c'était essentiel pour se faire connaître. Ça ne l'est plus vraiment aujourd'hui. C'est très rassurant d'être accompagné par quelqu'un qui connaît les aspects administratifs du métier. Au-delà de ça, il y a plein d'autres manières de se faire connaître, avec Instagram notamment."
"J'aimerais avoir la même carrière qu'Isabelle Huppert."

"Tourner une scène pour Mission Impossible : Fallout était une expérience incroyable. C'est une grosse machine mais j'y ai vu la même passion, les mêmes étoiles dans les yeux que chez les Français. Le cinéma, c'est un langage universel qui nous rassemble quelque soit notre pays. Cependant, même si j'adore le cinéma américain, Hollywood n'est pas un but en soi. Beaucoup d'acteurs se font connaître à l'étranger grâce à des films français exportés à l'international, comme Les Misérables. Pour ma part, j'aimerais avoir une carrière comme Isabelle Huppert. J'aimerais découvrir différentes manières de raconter des histoires en participant à des productions anglaises, autrichiennes, italiennes, etc."
"En coulisse, une partie du cinéma cache une micro-société qui régresse."

"Ce documentaire, sorti en janvier, parle de 11 femmes du cinéma, tous corps de métiers confondus. Il parle aussi de la place des femmes dans la société aujourd'hui. C'est assez paradoxal parce qu'à la fois le cinéma permet de faire évoluer les mentalités et, à la fois, on a découvert que dans certains réseaux de cinéma, il y avait une forme de microsociété qui régressait. Quand le mouvement #MeToo est apparu, je me suis demandée qui n'a pas vécu ça. Je me suis rendue compte qu'en tant que femme, on vit avec un sentiment de sur-adaptation permanent. Si on élève la voix, on est chiante ou hystérique. Si on faisait subir le quart, le dixième ou le millième de ça à un homme, ce ne serait pas possible."