Le QUINTE HUSH ROYAL de Clarisse Agbegnenou
Ses engagements pour la cause agricole, le sport féminin et son regard sur la violence et le racisme dans l'univers sportif. 5 cartes pour 5 questions sur la vie de la championne de judo Clarisse Agbegnenou.
Clarisse Agbegnenou ou l'art de bien manger

La quadruple championne du monde de judo, Clarisse Agbegnenou, est une adepte du bien manger et "de la bonne viande". Elle a accepté d’être l’ambassadrice de la race charolaise lors du Salon international de l’agriculture en février 2020. Pour cette sportive de haut niveau, l’hygiène de vie passe par l’équilibre alimentaire et des produits du terroir. « C’est un honneur de porter les valeurs et la qualité des produits français » a-t-elle posté sur son compte Facebook. Avec un brin d’humour, elle voit même des ressemblances entre les concours des vaches charolaises et ses compétitions : être dans les meilleures conditions et s’exposer au public.
Clarisse Agbegnenou : tatami, talons aiguilles et uniforme

En parlant de nourriture, Clarisse a rejoint aux côtés d'autres sportives le Cercle Officiel des Filles à Fromages Et plus si affinités (COFFE) pour revendiquer la liberté de se régaler sans perdre de sa féminité. Comme la lutte ou la boxe, le judo est une discipline qui fait appel à l’endurance, la souffrance, un mental d’acier et il est souvent associé aux hommes. Pas pour la judokate engagée pour le sport féminin. Elle cultive sa coquetterie, même lorsqu’elle combat. Petite, elle était plutôt garçon manqué. Aujourd’hui fan de mode et de bijoux, elle assume de combattre maquillée, de ses ongles vernis à ses faux cils « pour avoir un joli regard ».

Clarisse Agbegnenou met à l’honneur la France à travers ses victoires. Mais son engagement pour la patrie ne s’arrête pas là. Elle troque aisément son kimono pour son uniforme militaire. La judokate est gendarme ajointe volontaire. Elle a reçu en 2019 le trophée « Alexis Vatine » qui récompense un sportif de haut niveau de la Défense. Elle voit des valeurs communes entre sa discipline et le milieu militaire comme "la notion de respect. On est là pour l'honneur et la patrie".
Clarisse Agbegnenou : son regard sur les tabous dans le sport

Avant dernière photo tirée, celle de Sarah Abitbol, ex-championne de patinage. A quoi renvoie-t-elle ? A l'agression et au viol dont elle aurait été victime de son entraîneur et qu'elle a accusé à travers un livre témoignage. La parole s'est libéré et d’autres athlètes sont sorties du silence pour révéler leur #metoo. La violence dans le sport existe et reste une omerta. Même si le judo est un combat de corps à corps, Clarisse Agbegnenou n’y a jamais été confrontée. Lors de ses séances, elle gardait à l’esprit de mettre des barrières.

A la découverte de cette dernière carte, Clarisse Agbegnenou reste dubitative, « je ne sais pas qui c'est. Je ne regarde pas beaucoup la télé ». Cette capture d'écran fait référence à un épisode de l'émission "Sept à Huit" sur TF1. Pour rendre anonyme un témoin, la production a eu recours à du maquillage et à une perruque afro. Ce qui lui a valu d'être accusée de "blackface". Une pratique jugée raciste que nous avons déjà évoquée avec Charlotte Levy-Frébault (dircom de BTEC) avec la diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo par deux salariés du Slip Français. Pour revenir au sport, Clarisse Agbegnenou prône l'unité et estime que la diversité des origines devrait au contraire enrichir le collectif :