Le Quinte HUSH Royal d'Owlite

Le Quinte HUSH Royal d'Owlite

On a joué à distance aux cartes avec Owlite, candidat dans l'équipe de Pascal Obispo dans l'émission The Voice. Il a choisi 5 cartes pour 5 questions sur la musique, ses projets et sa vision de la com'.

Quel est ton rapport avec Instagram ?

Instagram est le réseau qui me représente le plus en tant qu’artiste. On est très nombreux sur Internet à vouloir faire de la musique et cette plateforme me permet de me différencier en montrant ma polyvalence. J’ai commencé ce projet l’année dernière avec des petites reprises puis des versions acoustiques. J’ai ensuite créé des concepts : chaque lundi, je proposais un thème en story et les gens m’envoyaient des musiques et des mots en lien avec ce dernier. J’avais une semaine avec mon ami Nathan pour faire un morceau et enregistrer un clip. Aujourd’hui, je propose des contenus mélangeant de la musique et des visuels avec notamment du collage. L'image est très importante dans la musique, surtout aujourd’hui où l’on peut écouter un artiste pas seulement pour ses sons mais aussi pour son univers et son physique. La voix n'est plus suffisante.

Pourquoi Owlite comme nom de scène ?

Ca vient de « howlite », une pierre semi-précieuse. Mais quand on enlève le « h », on retrouve le hibou (« owl » signifie hibou en anglais, ndlr). Or, les hiboux me fascinent, je ne peux pas me l’expliquer. « Owlite », ça sonne bien, c’est joli à l’écrit mais un peu compliqué à l’oral ! Je voulais avoir un pseudo parce que je trouvais que mon nom ne rendait pas aussi bien que ceux des footballeurs. On dirait qu’ils sont nés avec un nom spécialement pour le sport (rire). En fait, quand j’ai ouvert mon projet musical il y a un an, je n’étais pas prêt à m’ouvrir au public. Quand on se crée une carrière, il faut se montrer et tout donner. Avec un nom de scène, je peux me livrer davantage. On ne se dit pas : « Antoine ne l’aurait pas fait », mais « Owlite le ferait ».

A quoi te fait penser cette image ?

Elle me fait penser à une interview de Kanye West. Il parlait d’une montagne dont le sommet serait la clé du succès. Pour l’atteindre, il faut gravir la pente qui est de plus en plus raide. Alors pour s’aider, on va se créer des outils. Cependant, on se rend compte une fois arrivé qu’il n’y a rien. La clé du succès réside dans le chemin parcouru et les outils que l’on s’est créé et non pas dans la destination finale. C’est une belle allégorie pour un artiste qui doit être de plus en plus un entrepreneur et se créer ses propres outils pour réussir. On est toujours plus nombreux sur le marché et les labels ne peuvent pas tous nous suivre. En tant qu’indépendant, il faut savoir tout gérer : la partie financière car ça peut devenir un business, son image, le ciblage de son audience, le marketing, etc.

Est-ce que tu te considères aujourd’hui comme un chanteur ?

Au départ, je me voyais plus comme un compositeur qui posait sa voix par-dessus car c’est ce que je faisais dans le groupe auquel j’appartenais. J’ai commencé la musique au collège. C’était une période compliquée pour moi car j’étais très timide. La musique me permettait de susciter de l’intérêt et faire en sorte que les autres viennent me parler. Mais quand Charles, du casting de The Voice, m’a appelé pour me dire que ma voix était intéressante et que je devrais faire l’émission, je me suis dit que c’était l’occasion de me tester pour savoir si je pouvais être un chanteur.

Dès les premiers castings avant les auditions à l’aveugle, on m’a dit que j’avais une voix spéciale, comme si c’était impressionnant, alors que pour moi c’était normal. Je pense que la chanson qui m’a fait évoluer vers le Chanteur (avec un grand C), c’est « Les mots bleus » de Christophe que j’ai interprété pour les Battle. C’était un vrai challenge de chanter en français. En anglais, la langue est tellement musicale que ça sonne bien. En français, tu dois interpréter car si tu ne comprends pas le texte, les gens le verront.

Que retiens-tu de ton aventure The Voice ?

C’est une aventure incroyable. Quand j’ai commencé mon projet, je ne savais pas où j’allais. Je n’avais pas de réseau et je n’étais pas connu. Charles est le premier professionnel à donner de l’intérêt pour ce que je fais. J’avoue qu’au départ, je ne voulais pas y aller car j’avais beaucoup de préjugés sur l’émission et ne voulais pas rentrer dans une case. Mais Charles a déconstruit mes idées reçues. The Voice permet de donner de la visibilité et de tester rapidement si ce que l’on fait peut plaire ou non.

Pour l’instant, les retours sont incroyables même si je n'ai encore reçu aucun appel de professionnels. Je ne m’attendais pas à avoir autant de visibilité dès les auditions à l’aveugle. J’essaie de répondre à tous les messages parce que j’aime bien. Le problème, c’est l’intrusion dans la vie personnelle. Malgré mon nom de scène, ils ont retrouvé mes comptes sur les réseaux et ils ont même envoyé des messages à mes proches. C’est un peu spécial et je n’étais pas à l’aise car, eux, ils n’avaient rien demandé. Mais j’avoue que j’aime bien cette soudaine notoriété. Je n’en oublie pas pour autant qu’elle peut être éphémère tant qu’il n’y a rien de concret avec un vrai contrat. Ça reste de la télévision et si tu ne sors rien de nouveau rapidement, on va vite t’oublier.

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