Reconnaissance faciale : quels sont les dangers ?
Utilisée par certains pays pour lutter contre la propagation du coronavirus, la reconnaissance faciale semble un outil aussi bien pratique que dangereux notamment pour la protection de notre vie privée. Qu’en est-il de son exploitation dans les pays occidentaux et comment s’en protéger ?
La reconnaissance faciale, c’est un système informatique intelligent qui permet de reconnaître quelqu’un grâce à son visage, par le biais d’une caméra ou tout simplement d’une photo.
La reconnaissance faciale pendant l’épidémie du coronavirus
Cette technologie a déjà été utilisée en Chine pour lutter contre la propagation du virus, comme l’explique Arnaud dans le FL’HUSH NEWS du 14 février. On la retrouve aussi à Moscou, en Russie, où 100 000 caméras de vidéosurveillance sur 170 000 sont reliées à un système de reconnaissance faciale. Si l’équipement peut être utilisé en cas de manifestations, il sert aujourd’hui à détecter les personnes censées être en quarantaine pour limiter la propagation du Covid-19. Depuis février, la police dit avoir identifié près de 200 personnes ayant enfreint leur confinement grâce à cette surveillance.

En Pologne, le gouvernement a demandé aux personnes en confinement après un séjour à l’étranger de télécharger l’application mobile « la quarantaine à domicile ». Cette dernière peut ainsi demander à l’utilisateur de se prendre en photo à tout moment. La photo permet d’identifier la personne et de la géolocaliser pour être sûr qu’elle n’est pas à l’extérieur.
« Comme tous les outils, la reconnaissance faciale à le revers de la médaille »
Aujourd’hui, les pays d’Occident ne sont pas censés utiliser cette technologie. A San Francisco, son utilisation sur les caméras de vidéosurveillance est ainsi interdite. En France, la loi garantit la liberté des personnes contre cette reconnaissance faciale. Cependant, le gouvernement réfléchit à la mise en place d’expérimentation pour lutter contre le terrorisme ou pour la sécurité lors d’événements comme les Jeux olympiques 2024.
En revanche, la reconnaissance faciale est déjà utilisée par les entreprises privées : pour déverrouiller son téléphone, se connecter à son compte bancaire, faire des photos avec des filtres sur Snapchat, etc. Ludovic Broyer, fondateur d'iProtego, une agence spécialisée dans l'e-reputation et la protection de l'identité numérique, prévient contre les dangers de ces utilisations :
Comment se protéger contre la reconnaissance faciale ?
Pour identifier une personne, il faut que son visage soit déjà répertorié dans une base de données afin que le système puisse attribuer un nom au visage qu’il voit. Pas de problème tu n’es pas fiché ? Sache que tu contribues toi-même à donner des informations sur ton identité à travers les photos de toi postées sur les réseaux sociaux.
Comment passer à travers les mailles du filet ? Si jamais tu ne veux pas être reconnu dans la rue pendant une manifestation (la reconnaissance faciale dans la rue n’est pas utilisée en France), les lunettes de soleil et la casquette ne seront pas efficaces étant donné le niveau de sophistication de la technologie aujourd’hui. Seule solution : te grimer le visage. Pour être sûr que ton maquillage fonctionne, tu peux faire le test avec la reconnaissance faciale de ton téléphone.
Et pour lutter justement contre les potentiels dangers liés à la reconnaissance faciale sur le téléphone et autre services ?