Le Star Qui & HUSH de Clarisse Agbegnenou
HUSH a rencontré la championne de judo, Clarisse Agbegnenou, à la fin de son entraînement. On a parlé de son parcours mais aussi de son rapport à la communication. On en a profité pour faire le tour de l'INSEP (Institut National du Sport, de l'Expertise et de la Performance). Prêt pour la visite ? Ça se passe dans la vidéo !
La Teddy Riner au féminin ?
Si tu ne connais pas encore Clarisse Agbegnenou, certains te diront pour résumer que c'est la "Teddy Riner" au masculin. Ce dernier l'appelle d'ailleurs "sa petite sœur". Son palmarès n'a rien à envier au poids lourd du judo tricolore : quadruple championne du monde, quadruple championne d'Europe, l'argent aux JO 2016 à Rio et championne du monde militaire... il ne manque à son tableau de chasse plus qu'une médaille d'or aux JO et "pourquoi pas ceux de Tokyo". Au début, la comparaison avec le sportif la flattait mais elle aimerait bien aujourd'hui se détacher de cette image.

Un peu féministe dans l'âme, la judokate française compte bien revendiquer l'égalité des sexes, notamment dans le domaine du sport et du judo. "Qu'on soit une fille ou un garçon, on se donne tous à fond. Dans le judo, les femmes font même plus de médailles que les garçons. On mérite autant qu'eux."
Sportive, oui. Mais féminine aussi !
Clarisse Agbegnenou est combative et déterminée. Lorsqu'elle a un objectif, elle s'y accroche avec force et mettra tout en œuvre pour l'atteindre, amenant derrière elle tout son entourage. C'est d'ailleurs pour cela qu'elle voudrait être porte-drapeau de la délégation française des Jeux de Tokyo.
D'où Clarisse tient-elle cette niaque et l'envie d'en découdre ? Certainement de son enfance. "J'étais une enfant turbulente. J'avais beaucoup d'énergie et on n'arrivait pas à me gérer. La directrice de mon école a demandé à ce qu'on m'inscrive dans un sport de combat. C'est comme ça que j'ai commencé le judo vers 9 ans." Joris, l'un de ses trois frères, approuve : "Ma sœur a toujours été bagarreuse, la plus combative. C'est toujours elle qui prenait les décisions. On a pris l'habitude !"

Garçon manqué, la jeune femme n'en oublie pas pour autant sa part de féminité. A chaque sortie, elle quitte son kimono pour de belles robes, des talons hauts, des bijoux et du maquillage. Sur son compte Instagram, on peut même l'admirer lors des séances photos en mode mannequin. Même en plein entraînement, ses ongles sont peints. "C'est important de montrer que ce n'est pas parce qu'on fait un sport de combat qu'on ne peut pas être féminine, au contraire !"
Clarisse Agbegnenou, une communication authentique
On l'aura compris, Clarisse Agbegnenou est une personne entière et franche. Et ça se ressent jusque dans sa communication. Sur les réseaux sociaux, qu'elle gère en collaboration avec son équipe de communication, elle tient à montrer son vrai visage.
Une manière d'être qui se ressent jusque dans le choix de ses sponsors. La judokate est l'une des sportives les plus engagées et les marques se battent pour qu'elle soit leur égérie. Mais Clarisse ne collabore pas avec n'importe qui. Elle fait le tri avec Nadia, son agent, en fonction de ses affinités : "Je ne peut pas tricher, je ne peux pas mentir. Il faut que le partenariat me ressemble, sinon ça ne marchera pas."
Elle a notamment signé un contrat avec Allianz, l'un des partenaires officiels du comité international olympique. Les actions qu'elle mène avec l'assureur sont d'ailleurs pensées sur mesure pour elle. Dernière opération en date ? Des petites vidéos pour promouvoir des projets de jeunes en difficulté qui font échos aux différents engagements associatifs de la jeune femme. Elle est par exemple marraine de l'association SOS Préma. "Je suis moi-même née prématurément, alors cette cause me touche particulièrement. J'aimerais pouvoir m'engager dans d'autres associations pour les enfants ou encore l'environnement mais je n'ai pas le temps." Pour le moment, sa priorité ? L'or aux JO de Tokyo en 2021 !