Le Star Qui & HUSH de Tristan Lopin

Le Star Qui & HUSH de Tristan Lopin

Tristan Lopin nous accueille au Palais des Glaces, quelques minutes avant son spectacle « Dépendance affective ». Il nous explique ses allers-retours entre les réseaux sociaux et la scène. Quel est son rapport à Instagram ? Pense-t-il avoir un rôle de messager auprès de son public ? Que pense-t-il du féminisme ? (Interview faite avant la période de confinement.)

"Rien n’arrive par hasard"

Avant de faire du stand-up, Tristan était à la fois costumier et accessoiriste. Il adorait ses métiers parce qu’il avait l’impression d’être dans « Le diable s’habille en Prada ». C’était un bon terrain de jeu pour cultiver son univers excentrique. S’il baignait dans l’univers du spectacle, il n’avait encore jamais pensé à se mettre en scène. Il rêvait plutôt de devenir réalisateur. En attendant, il tourne dans des courts-métrages et écrit des chroniques, pour le blog d’un ami, sur les ruptures amoureuses. C’est durant l’un de ces tournages qu’il rencontre l’humoriste Bérengère Krief qui, en lisant ses papiers, lui conseille d'envisager une carrière sur les planches.

« Tu devrais trop monter sur scène avec ton tempérament. »
Bérengère Krief, humoriste

C’est cette impulsion qu’il attendait. Il lâche ses chroniques et se concentre sur l’écriture de sa vie personnelle, en prenant des cours du soir à Pigalle. C’est à ce moment-là qu’il rencontre son futur metteur en scène Yoann Chabaud : « Si tu cherches à monter un spectacle, moi ça m’intéresse. » Il lui donne 6 mois. Tristan accepte. Quoi de plus personnel que sa rupture amoureuse pour parler de lui ? Le thème est choisi et il va dérouler toutes les anecdotes et galères qu’il a vécues avec son ex, "Clément". Les partager, c’est aussi une manière pour lui d’en guérir.

Durant cette période, il se passionne aussi pour la réalisation de pastilles humoristiques notamment pour YouTube. Il fait tout : l’écriture, la mise en scène, le montage et même la communication sur les réseaux sociaux. Ses sketches cartonnent sur les plateformes, en plus des salles parisiennes qui affichent complet pour son spectacle « Dépendance affective », grâce au bouche-à-oreille.

Instagram, son outil de promotion

Tristan utilise évidemment les réseaux sociaux pour communiquer sur ses performances. Instagram est d’ailleurs son outil de promotion favori. Il poste ainsi sur son compte des informations autour de ses représentations, comme les dates de sa tournée. C’est une façon directe et rapide de tenir sa communauté informée. Mais zéro extrait de son stand-up. Il ne veut pas d’un effet bande-annonce. A la place, il partage des vidéos de sketchs dans lesquels il aborde des sujets du quotidien généralement en ce mettant en scène au téléphone avec une amie : son avis sur le concours des Miss France, comment créer des tensions entre colocataires, ses rencontres fictives avec des hommes parfaits ou pas du tout, etc.

« Le principe justement, c’est de faire des vidéos qui parlent d’autres choses que mon spectacle pour faire découvrir un peu mon univers Je fais des vidéos, je crée des choses parce que j’ai envie de les créer. Je ne pars pas du principe qu’il faut que ça marche à tout prix. »
Tristan Lopin, humoriste

Qu’en est-il de la gestion de sa communication sur les réseaux sociaux ? « C’est un truc assez étouffant », nous répond-il. Oui, ils sont indispensables aujourd’hui pour exister en tant que personnalité publique mais l’humoriste s’en méfie et il fait très attention à garder son indépendance. A choisir, il préfèrerait faire uniquement de la scène.

Tristan Lopin, l’humoriste engagé

Avec l'arrivée de la notoriété, Tristan a vite découvert son pouvoir d’influence sur son public. Pour lui, c’est très important de prendre position sur des sujets et de faire attention aux messages qu’il envoie à ses abonnés. « J’essaie toujours de véhiculer un message de tolérance et de bienveillance », nous confie-t-il.
Il veut également rester droit dans ses bottes par rapport à ses valeurs et ce n’est certainement pas en se faisant rémunérer sur les réseaux sociaux via des collaborations. « Je ne suis pas de cette team », ironise-t-il.

Tristan Lopin, l’humoriste féministe

Et le féminisme pour Tristan, ça lui parle ? « Si féministe, c’est considérer que la femme est légale de l’homme et qu’elle devrait avoir les mêmes droits et les mêmes salaires, alors ouais », nous répond-il au tac-o-tac. Pour preuve : intitulé au départ « Tristan Lopin pense comme une nana », le nom de son spectacle est rapidement devenu « Dépendance affective » pour lutter contre les clichés. Même s’il continue à penser qu’il pense comme une nana !

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