#StopHateForProfit, Hong Kong & la vague verte

#StopHateForProfit, Hong Kong & la vague verte

Dans le FL'HUSH News du 3 juillet, on vous parle du mouvement #StopHateForProfit pour la modération des propos haineux sur les réseaux sociaux, des manifestations à Hong Kong contre la loi sur la sécurité nationale et de la vague verte prise à bras le corps par Emmanuel Macron.

Retour sur le mouvement #StopHateForProfit

Depuis plusieurs années, les réseaux sociaux sont critiqués pour leur gestion du contenu : on les accuse de jouer un rôle dans les élections et de faciliter la propagation des fake news. Sur fond d’un climat tendu anti-racisme, plusieurs centaines d’annonceurs dont Coca-Cola, Starbucks et Microsoft ont rejoint le mouvement #StopHateForProfit et ont supprimé toutes leurs campagnes publicitaires sur Facebook et Instagram pour que Mark Zuckerberg adopte un règlement plus sévère vis-à-vis des propos discriminatoires et violents.

Les réseaux sociaux n’ont pas attendu pour multiplier les annonces ces dernières semaines :

  • Facebook a banni le groupe d’extrême droite “Boogaloo”.

  • Twitter a pour la première fois épinglé des posts de Donald Trump comme faisant l’apologie de la violence.

  • Le forum Reddit et la plateforme de streaming Twitch ont désactivé les comptes de soutien et de campagne du président américain pour violation des règles contre les contenus haineux.

  • Sur YouTube, plusieurs chaînes ont également été supprimées dont celle de Dieudonné suite à un durcissement du règlement en juin 2019.

De telles initiatives sont pleines de bonnes intentions mais la modération des contenus par les réseaux sociaux pose beaucoup de questions. Tout d’abord, les plateformes ne sont pas considérées comme des éditeurs de presse et n’ont donc légitimement aucune responsabilité sur le contenu publié par des tiers sur leur site. Admettons qu’ils aient désormais le droit de censurer des propos : sur quels textes vont-ils s’appuyer pour déterminer si un contenu est bon ou mauvais ? Leur propre règlement ? La loi ? Mais celles de quel pays ? Et quid de la liberté d’expression ? Tout un tas de questions qui ont déjà été soulevé lors du vote de la loi Avia pour limiter les contenus haineux sur Internet.

La fin de l'opposition politique à Hong Kong ?

Les habitants de la métropole ont manifesté cette semaine contre la nouvelle loi sur la sécurité nationale promulguée par le président chinois Xi Jinping. Pourquoi ? Parce que sous couvert de protéger la ville contre le terrorisme et autres formes de violences, les détracteurs de la loi y voient une tentative d’étouffement de l’opposition et une atteinte grave à leurs libertés spécifiques. Rappelons que la région de Hong Kong bénéficie d’un régime spécial depuis sa restitution à la Chine en 1997.

« Cela marque la fin de Hong Kong tel que le monde la connaissait, a réagi sur Twitter Joshua Wong, l’une des figures du mouvement pour la démocratie. La ville se transformera en un #étatdepolicesecrète. »

“Grâce au délit de subversion, les seuls faits de manifester, de diffuser des slogans anti-Pékin ou d'émettre une opinion favorable à l'indépendance de Hong Kong, de Taïwan ou du Tibet pourraient être passibles d'une peine de prison", explique Jean-Louis Rocca, chercheur au Centre de recherches internationales au micro de France Info.

Avec cette loi, le Président chinois renforce sa position sur la scène intérieure, il montre que c’est un homme fort, il mobilise le nationalisme chinois en présentant les manifestations Hongkongais comme des enfants gâté. De nombreux pays occidentaux ont condamné ce texte, redoutant qu’il n’entraîne la répression de toute opposition politique.

Emmanuel Macron surfe sur la vague verte

Plutôt que de voir une défaite, Emmanuel Macron considère la vague verte qui a secoué le 2e tour des municipales comme une opportunité. Dès le lendemain des élections, le Président a pris le sujet de l’écologie à bras le corps pour montrer aux Français qu’il a compris leur message.

D’abord en plantant un décor très champêtre pour le final de la convention citoyenne sur le climat : c’est dans les jardins de l’Elysée réaménagés pour l’occasion que le Président de la République a reçu les 150 membres. Il est d’ailleurs arrivé avec son Premier ministre à travers les bois, une mise en scène un peu surfaite. Il a ensuite retenu 146 des 149 propositions faites pour lutter contre le réchauffement climatique, dont la proposition de supprimer la publicité qui parlent de voiture. Et, pour montrer que ses paroles ne sont pas du vent, il a assuré que chaque sujet sera étudié avec la participation des citoyens pour une mise en œuvre dès 2021, soit demain !

Le lendemain, le service presse du ministère de la Transition Écologique a inondé les boîtes mail des journalistes. Pas moins de 6 communiqués de presse ont été envoyés sur différents sujets, que ce soit le logement, l'énergie, l'incendie de Lubrizol ou encore les pesticides dans l’agriculture.

On peut se demander si le gouvernement n’en fait pas trop et trop vite pour être conforme à ses engagements de campagne, à l’instar de la fermeture précipitée de la centrale nucléaire de Fessenheim. Beaucoup reprochent un coup de communication qui ne prendrait pas en compte notamment la situation économique difficile de la ville avec la suppression de nombreux postes sans remplacement.

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